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Le papotier
16 août 2016

Les mystères de Couze

Conseil Municipal

Combien y'a-t-il de communes en France où le public présent compte plus de citoyens que le Conseil Municipal lui-même quand ce dernier se réunit ?

A Couze et Saint-Front, il y avait 19 citoyens qui assistaient à un Conseil Municipal composé ce soir de 13 membres. Et, la proportion a été la même pour le temps de parole !

C'était pourtant une réunion qui ne comportait à son ordre du jour que 5 points auquel fut accepté l'ajout d'un 6è concernant le personnel :

  • approbation du compte-rendu du Conseil Municipal du 11 juillet 2016, que vous ne trouvez pas encore à ce jour sur le site officiel de la commune et qui a été validé à l'unanimité ;
  • élection du 2è adjoint et adoption du nouveau tableau fixant l'ordre des adjoints ... qui a généré une pénible surprise pour le maire mis en minorité ;
  • modification du taux de subvention au titre du contrat d'objectif pour la restructuration des bâtiments de la mairie et de l'école ;
  • adhésion à la SPA qui n'est en fait qu'un renouvellement opéré chaque année, la SPA se substituant à la commune dans sa capacité à gérer une fourrière pour un coût annuel de l'ordre de 500 €, fonction de la population ;
  • recrutement de 3 agents ;
  • questions diverses

Afficher l'image d'origineElection du 2è adjoint et adoption du nouveau tableau fixant l'ordre des adjoints

Après les démissions de Philippe Franco et Christian Rolland de leurs fonctions d'adjoints, le trio de tête était en place : 

  • Jean-Louis Lafage, maire
  • Marie Labonne ex-Legay, 1er adjoint
  • Marie Hamschart, probable 2è adjoint.

Jean-Louis Lafage - à qui il a été publiquement reproché, à tort ou à raison, au cours des débats de s'être auto-qualifié de "calife" lors du précédent conseil municipal - avait projeté de compléter ce trio avec Jean-Christophe Saint-Martin au titre de 3è adjoint en remplacement de Marie-Hamschart laissant Gilles Perronnet à la 4è position.

C'était sans compter sur l'intervention de Christian Rolland qui a rappelé avoir monté l'équipe en place, être allé chercher les candidats, les avoir fait élire pour au final ne pas avoir bénéficié de la confiance du maire qui l'aurait évincé et lui aurait retiré toute responsabilité.

Après avoir reproché à Philippe Franco de faire "la politique de la chaise vide", Christian Rolland s'est dit rester au Conseil Municipal pour être le porte-parole des citoyens, des associations et du personnel.

C'est dans cet esprit qu'il avait mobilisé ses troupes et a proposé Jean-Christophe Saint-Martin en lieu et place de Marie-Hamschart qui - d'après lui - ne devait pas "monter" puisque lui-même n'avait pas bénéficié de cette promotion quand Philippe Franco avait démissionné de son poste de 1er adjoint.

Le maire a écouté puis a engagé le vote. Il s'est trouvé fort embarrassé devant le résultat :

  • 7 bulletins en faveur de Marie-Hamschart
  • 7 bulletins en faveur de Jean-Christophe Saint-Martin qui, pourtant, venait d'indiquer à Jean-Louis Lafage qu'il n'était pas candidat à cette fonction ;
  • 1 bulletin blanc.

Match nul, balle au centre ...

Et ce qui devait arriver arriva.

Au 2è tour de scrutin, le maire fut désavoué et le candidat de Christian Rolland - Jean-Christophe Saint-Martin - fut élu 2è adjoint par 8 voix contre 7 à Marie-Hamschart.

Quant à la question des délégations, Jean-Louis Lafage - probablement vexé - a indiqué qu'il était seul à en décider par arrêté.

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Modification du taux de subvention au titre du contrat d'objectif pour la restructuration des bâtiments de la mairie et de l'école

Lors d'un précédent conseil, Véronique Dubeau-Valade avait demandé au maire s'il bénéficiait de garanties formelles de subventions sur ce projet. La réponse embarrassée laissait imaginer le contraire.

La question a été reposée ce soir puisque le financement du Conseil Départemental qui avait été annoncé à hauteur de 30 % est revu à la baisse et ne sera que de 25 % sur la tranche 2016.

Le projet dont on ne connaït rien si ce n'est qu'il s'élève à 300.000 € est prévu en 3 tranches :

  • 2016
  • 2017
  • 2018

Le montant des subventions serait pour 2016 de 65 % après cette minoration de la subvention départementale, le solde étant entièrement à la charge de la commune qui y ferait face par l'emprunt.

La première question qui se pose concerne le budget 2016 puisque c'est en août qu'est votée la subvention attendue du Département : le budget proposé au vote en début d'année était-il sincère ?

La deuxième question concerne la suite des travaux.

Comment un Conseil Municipal peut-il engager un investissement de 300.000 € sur des travaux de restructuration du bloc mairie-école quand :

  • la commune n'a aucune garantie sur son avenir à très court terme suite aux multiples réformes territoriales ;
  • l'école subira les conséquences de ces mêmes réformes ;
  • les financements eux-mêmes ne sont pas garantis pouvant mettre la commune face à une obligation d'auto-financement à laquelle elle ne pourra pas faire face ?

La réponse du maire est simple : "je veux que dans 4 ans, aux termes de mon mandat, il y ait toujours une mairie et toujours une école à Couze". Peut importe si tout disparait dans 5 ans ?!

Belle phrase à laquelle le Papotier ose croire que le maire y croît lui-même ... mais qui nécessiterait que ce dernier ait les capacités à dynamiser son village.

Or, ce n'est manifestement pas l'impression qu'il donne à Couze ; on a entendu en effet dans les rangs du public que le bilan actuel "ne donne pas envie d'y rester longtemps".

"Gachis" ..., "déception par rapport au programme" annoncé au cours de la campagne contre Mme Dubeau-Valade..., "crise de confiance" ..., "vraie déception" ... Tels sont les mots et formules prononcées avant que de dire que s'il y avait encore une marge de manoeuvre pour redresser la situation, ce ne serait que par "une position claire, courageuse" et l'obligation de "tenir ses engagements".

Bref ... Cette délibération fut votée mais il y eût malgré tout 6 abstentions :

  • Christian Rolland et Zohra Hallalel qui lui avait donné pouvoir ;
  • Jean-Yves Grellety et Philippe Franco qu'il représentait ;
  • Aurore Aptel ;
  • Philippe Geffard ;

les élus indiquant manquer d'information sur ce projet pour lequel la communication interne est inexistante.

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Recrutement de 3 agents

Malgré 3 abstentions (Philippe Geffard, Aurore Aptel et Jacques Rayne), le maire fut autorisé à recruter en contrat d'aide à l'emploi (CAE) :

  • un agent chargé d'assurer Temps d'Activité Périscolaire, Garderie et tâches administratives ;
  • une ATSEM ;
  • un agent administratif faisant office de secrétaire en remplacement de la n-ième venant de démissionner,

ce qui bien évidemment intrigue les Couzots. L'un d'eux fit remarquer que les personnes venant de temps à autres à la Mairie y découvrent à chaque fois une nouvelle tête au secrétariat et pose la question : cela serait-il lié à des problèmes d'environnement ? L'ambiance serait-elle médiocre ? Les compétences des élus seraient-elles en cause ?

"Rien de cela", prétend le maire qui prétexte des volontés de travailler au plus près de leur domicile pour expliquer les démissions successives de ses collaboratrices.

Personne n'ose poser le problème du secrétaire général qu'on ne voit plus depuis des mois et dont il avait muré la porte entre son bureau et le sien à l'occasion d'une courte absence. Il est toutefois fait observer que plus aucune secrétaire ne participe au Conseil Municipal depuis des mois ... Pourquoi ?... La réponse n'est jamais venue ...

Nous apprenons également ce soir que l'agent en charge de l'Agence Postale Communale va être mutée au secrétariat de mairie pour un mi-temps et sera remplacée dans son poste précédent par l'agent qui la remplaçait le samedi et durant ses congés. Qui remplacera donc cette dernière le samedi et pendant ses propres vacances ?

Le public fait remarquer que précédemment les deux postes de secrétaire (secrétariat général et accueil) se faisaient dans le cadre de contrats à durée indéterminée, garantissant la continuité de la relation.

Questions diverses

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Outre l'annonce d'un feu sur la commune ce jour et l'évolution du colombarium, Jean-Louis Lafage indique avoir reçu 2 courriers de Mme Dubeau-Valade auxquels il répondra collectivement, prétendant que cette dernière est le porte-parole de la population et des associations.

Le Conseil Municipal étant immédiatement clos officiellement, Mme Dubeau-Valade conteste formellement cette interprétation et rappelle à Jean-Louis Lafage : "c'est vous, Monsieur le Maire, qui êtes le représentant de la population".

Elle lui fera ensuite remarquer qu'il enregistre les débats sans en avoir informé le public et sans en avoir demandé l'autorisation aux personnes présentes qui sont ainsi enregistrées à leur insu de manière illégale alors même qu'il n'a pas enregistré le Conseil Municipal ce qui était pourtant légal.

La parole a ainsi été donnée au public qui fait remonter des problèmes locaux dont il demande un traitement rapide :

  • mauvaises odeurs avant le restaurant "Au fil de l'eau" qui gênent sa clientèle en terrasse allant au-delà du pont de Porqueyre ;
  • des problèmes d'effondrement de berges le long de la Couze menaçant une propriété privée ;
  • aboiements intempestifs d'un chien du côté de la Côte de la Vierge ...

Puis ce sont des histoires de chaises et de tables qui amènent la question de la mise à disposition de personnel et véhicule communaux au Comité des Fêtes ... Le maire s'engage donc à les mettre à disposition de toutes les associations ...

Est-ce bien là le rôle d'une commune que de mettre ses personnel et matériel à disposition systématique des associations ? La question mérite d'être posée ... et il serait peut-être utile que Jean-Louis Lafage pose parfois des questions concernant sa gestion au service du Contrôle de la Légalité.

Car si le bénévolat mérite incontestablement d'être soutenu fortement, particulièrement en ces périodes troublées où l'engagement citoyen et humain a toute sa place, les communes ne sont pas là pour se substituer aux associations.

L'argent public doit servir l'intérêt public, tout l'intérêt public, rien que l'intérêt public et doit s'attacher particulièrement à régler les problèmes n'étant pas du ressort d'autrui, particulier ou association, mais bel et bien de sa seule compétence.

Le public quitte la salle du Conseil apparemment frustré, d'autant plus qu'une fois encore, le Maire a refusé de prendre position quant aux compteurs Linky qu'a pourtant défendus  Gilles Perronnet avec beaucoup de vigueur en raison de son appartenance à la maison "Electricité". Tous deux se sont engagés sur une réunion d'information que fera le fournisseur ENEDIS (ex-ERDF) et après laquelle les choses leur paraîtront plus claires ...

Bref ... ce fut un n-ième conseil municipal inquiétant pour l'avenir de la Commune ... et en sortie de conseil, les Couzots présents se montraient désabusés ...

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La suite au prochain numéro ...

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Commentaires
P
au début c'était le temps des copains....aujourd'hui c"est les petits meurtres façon Agatha Christie, ça en devient pathétique....pôvre Couze ton univers impitoyable !!!!!
Répondre
O
La saga de l'été se poursuit.....Combien d'épisodes?????
Répondre
L
Félicitations au Papotier pour ce compte-rendu détaillé qui a le mérite de nous tenir informés. Devant une telle dérive consécutive à sa gestion, un maire un tant soit peu censé devrait en tirer les conséquences et songer à laisser sa place.
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